Hero Series
My siblings and I published a book on my father’s experiences during WWII. We included his entire logbook, photos of the planes he flew, maps of the places where he trained and the areas where he was sent on missions for the RAF. He had never been willing to talk about the war, so we used excerpts of “A Thousand Shall Fall” by Murray Peden to fill in the gaps. Peden was also a fighter pilot from Winnipeg. In my father’s papers, we discovered tiny slides that we had never seen before. Most of them were completed faded, but we managed to get a few of them printed. I liked some of them so much that I wanted to make paintings of them and include them in the book.
Série sur le héros
Mes frères, ma sœur et moi, nous avons publié un livre sur les expériences de mon père pendant la Deuxième Guerre mondiale. Nous avons inclus son livre de bord en entier, des photos des avions qu’il avait pilotés, des cartes des endroits où il avait eu son entraînement et où on l’avait envoyé en mission pour la RAF. Il n’avait jamais voulu parler de la guerre alors nous avons inclus des extraits de « A Thousand Shall Fall » de Murray Peden afin de combler les lacunes. Peden était lui aussi un pilote de combat de Winnipeg. Dans les papiers de mon père, nous avons trouvé des diapositives minuscules que nous n’avions jamais vues. La plupart d’entre elles étaient tout à fait fanées, mais nous avons réussi à en faire imprimer. Il y en avait quelques-unes que j’ai tellement aimées que j’ai voulu en faire des tableaux et les inclure dans le livre.
Aiming High. Pastel, 23” x 17”
This is a painting of my father in Hararibagh, India, on December 11, 1943. He never wanted to speak about the war. He probably witnessed such unspeakable horrors that all he wanted to do was settle down in a peaceful life. In my youth, I couldn’t understand why he always turned down promotions that would have meant moving to another province. I wondered why he wasn’t more ambitious, and why he didn’t aim higher. But now that I’m much older, I see what he did. As a young man, he left a secure job in Manitoba to venture out into the unknown and offer his services and very probably his life. Fighter pilots often didn’t survive many missions, let alone 4 years of combat. When he returned, he became a wonderful husband, gave 5 kids a very happy childhood, engaged with the community, and enjoyed the important things in life. So now I see that he really did aim very high.
Ceci est un portrait de mon père à Hararibagh aux Indes le 11 décembre 1943. Il n’a jamais voulu parler de la guerre. Il avait probablement témoigné de si innommables horreurs que tout ce qu’il désirait, c’était de s’installer dans une vie paisible. Dans ma jeunesse, j’étais incapable de comprendre pourquoi il refusait toutes les promotions qui nous auraient obligés de déménager dans une autre province. Je me demandais pourquoi il n’était pas plus ambitieux, pourquoi il ne visait pas plus haut. Mais maintenant que je suis beaucoup plus âgée, je comprends ce qu’il a fait. Jeune homme, il a quitté un emploi sécuritaire au Manitoba pour se lancer dans l’inconnu et offrir ses services, et tout probablement sa vie. Les pilotes de guerre ne survivaient pas souvent à beaucoup de missions, sans parler de 4 ans de combat. Quand il est revenu, il est devenu un mari merveilleux, a donné une enfance heureuse à 5 enfants, s’est engagé dans la communauté et a pleinement joui des choses importantes dans la vie. Alors maintenant, je vois qu’il a effectivement visé très haut.
The Call of Duty. Pastel, 25” x 19”
Such confident steps, such a pensive look… This is a painting based on a small black and white slide of my father. It was probably taken in 1942 in Scotland when joined the 47th squadron of the RAF. He had trained as a fighter pilot in Brandon and Victoriaville. To commemorate him, my siblings and I published a book of his years as a pilot, including his entire logbook indicating all the missions he was on. I completed this painting on Remembrance Day.
Des pas si confiants, un regard si pensif… Ce tableau est inspiré d’une petite diapositive en noir et en blanc de mon père. Elle a probablement été prise en Écosse en 1942 alors qu’il s’est joint au 47e escadron de la RAF. Il avait eu sa formation comme pilote de guerre à Brandon et à Victoriaville. Afin de le commémorer, mes frères, ma sœur et moi, nous avons publié un livre sur ses années comme pilote. Nous avons inclus son journal de bord en entier où il avait indiqué toutes les missions auxquelles il avait participé. J’ai fini ce tableau le Jour du Souvenir.
Courage. Pastel, 27” x 19”
I did a series of paintings of my father who fought as a pilot during WWII. He faced such immense danger every time he flew. What courage it must have taken to venture out on each one of his flights, never knowing if he would make it back. But he did make it back, relatively unscathed except for untold psychological scars which he bravely overcame. And a constant ringing in his ears, probably due to the plane engine’s roar. Now, so many years later, I wonder if his wartime experience may have been at least partly responsible for his untimely death at 75. He was a real athlete, in top physical form, even playing hockey until his death. But suddenly, paralysis quickly started to invade his body, and the neurologists were unable to diagnose his condition. I would go to the hospital every day to give him his meals, and it broke my heart every time. I finally asked him how he felt. “C’est la douleur de l’insensibilité,” he answered. The pain of not being able to feel anything. That poetic description is forever etched in my heart. And so is his incredible courage when he looked death in the face, as he had done every day for four years as a war pilot.
J’ai fait une série de tableaux sur mon père, pilote pendant la Deuxième Guerre mondiale. Chaque fois qu’il partait en mission, il courait d’énormes risques. Quel courage a-t-il dû avoir pendant chacun de ses vols, ne sachant jamais s’il allait revenir. Mais il est revenu, relativement indemne sauf pour les cicatrices psychologiques incalculables qu’il a bravement surmontées. Il souffrait aussi d’un bourdonnement d’oreille constant, probablement dû au vrombissement du moteur des avions. Maintenant, des années plus tard, je me demande si ses expériences pendant la guerre n’ont pas été au moins partiellement responsables de sa mort prématurée à l’âge de 75 ans. C’était un véritable athlète, en pleine forme physique. Il jouait même au hockey jusqu’à sa mort. Mais soudain, il a été atteint d’une paralysie qui a rapidement commencé à envahir son corps. Les neurologues étaient incapables de trouver un diagnostic. Tous les jours, j’allais à l’hôpital pour l’aider avec ses repas, et j’avais le cœur brisé chaque fois. Finalement, je lui ai demandé ce qu’il ressentait. Il a répondu : « C’est la douleur de l’insensibilité. » Cette description poétique est à tout jamais gravée dans mon cœur, comme l’est le courage incroyable avec lequel il a fait face à la mort, ce qu’il avait fait tous les jours pendant quatre ans en tant que pilote de guerre.
On the Wings of a Prayer. Pastel, 22 inches x 20 inches
This is another painting in a series of my father during WWII. As I lay in bed, unable to sleep, thinking about this painting, a phrase suddenly washed over me – “on a wing and a prayer.” I jumped out of bed and looked up the origin of the phrase. It’s from Flying Tiger, a movie in which John Wayne plays the role of a pilot who barely makes it back to the base in a severely damaged aircraft. As far as I know, my father’s planes were never hit, but he was still incredibly lucky to have safely emerged from so many perilous missions. Was this sheer luck, or was some higher energy guiding him? Be skeptical all you like, but there’s an undeniable poetic beauty to the happy coincidences that occasionally smile upon us. The number 11 is said to be a sign of spirituality, often accompanied by a fortunate event. My father flew for the 47thSquadron (4 + 7 = 11) of the RAF, married my mother in 1947, and they had 47 happy years together. So perhaps my father didn’t miraculously fly back in a damaged aircraft, but he certainly lived on the wings of a prayer.
Voici un autre tableau d’une série sur mon père pendant la Deuxième Guerre mondiale. Comme je ne pouvais pas dormir, pensant à ce tableau, une expression a déferlé dans mon esprit : « on a wing and a prayer. » J’ai sauté du lit pour trouver l’origine de cette expression. Elle provient de Flying Tiger, un film où John Wayne joue le rôle d’un pilote qui revient de justesse à la base militaire dans un avion très endommagé. À ma connaissance, les avions de mon père n’ont jamais été bombardés, mais il est quand même incroyablement chanceux d’avoir survécu à tant de missions périlleuses. Était-ce de la chance pure, ou y avait-il une énergie supérieure qui le guidait? Soyez sceptique autant que vous le voudrez, mais les coïncidences heureuses qui nous sourient parfois sont d’une beauté poétique indéniable. On dit que le chiffre 11 est le signe de la spiritualité, souvent accompagné d’un hasard heureux. Mon père était pilote avec le 47e (4 +7 = 11) escadron de la RAF, il a épousé ma mère en 1947 et ils ont eu 47 années de vie heureuse ensemble. Alors même si mon père n’est pas revenu miraculeusement dans un avion endommagé, il a certainement vécu sur les ailes d’une prière.