Memories Series

There are so many terrible things happening in the world, but I’m trying to be more grateful for the numerous blessings in my life. I’m inspired by my mother who always went on what she called her “grateful walks.” As I looked at old photos, I remembered the great times I had as child. In this series of paintings, I wanted to commemorate my parents and my late brother. I also looked back on my own kids’ childhood. For me, the height of the pandemic was a great time to reflect on the good things in life.

Série sur les Souvenirs

Il y a tant de choses affreuses qui se passent dans le monde, mais j’essaie d’être plus reconnaissante des nombreux bienfaits dans ma vie. Ma mère faisait toujours ce qu’elle appelait ses « promenades reconnaissantes » et c’est elle qui a inspiré ces tableaux. À mesure que je regardais de vieilles photos, je me suis souvenue des bons moments que j’ai connus dans mon enfance. Dans cette série de tableaux, j’ai voulu commémorer mes parents et mon frère décédé. Je désirais aussi me souvenir de l’enfance de mes propres enfants. Au plus fort de la pandémie, c’était le moment pour moi de réfléchir aux bonnes choses dans la vie.

Feeling Sentimental. Pastel, 26” x 18”

December 2020. Going back on old photos, I was inspired to celebrate the wonderful times we had back in St Norbert when my father used to give my kids rides in the rusty old wheelbarrow. Notice the little stuffed raccoon beside my daughter. It wasn’t in the photo reference I used for this painting. I added it as a special homage to my father. He used to trap raccoons on our riverside lot and hand them over to wildlife services. My parents gave us and our own children much happiness. Why not let good memories help us heal during difficult times.

 

Décembre 2020. J’étais en train de fouiller dans de vieilles photos quand j’ai eu l’idée de célébrer les bons moments dont nous avons joui à St. Norbert où mon père avait l’habitude de promener mes enfants dans une vieille brouette rouillée. Remarquez le petit raton laveur près de ma fille. Il n’était pas dans la photo de référence que j’ai utilisée pour ce tableau. Je l’ai ajouté en guise d’honneur pour mon père. Il attrapait toujours des ratons laveurs dans notre cour qui donnait sur la rivière pour ensuite les rendre aux services de la faune. Mes parents nous ont donné beaucoup de bonheur, à nous et à nos propres enfants. Pourquoi ne pas permettre à nos bons souvenirs de nous aider à guérir pendant des temps difficiles.

Field of Dreams. Pastel, 23” x 17”

This painting is based on a tiny black and white photo of my parents in 1946 when my father had just returned from the war. He had finally managed to ward off all the other young men buzzing around this beautiful young French-Canadian girl. He had won her heart. Other photos taken around the same time show them camping at Lac du Bonnet with other young couples or walking in front of the Hudson’s Bay where my father worked. They had a glorious romance, to the great consternation of my mother’s godmother who wanted her to marry a doctor. But my parents knew what they wanted. After having been through the nightmare of war, my father was ready to start life in a field of dreams.

 

Ce tableau est inspiré d’une minuscule photo en noir et en blanc de mes parents en 1946 quand mon père était fraîchement rentré de la guerre. Il avait enfin réussi à écarter les autres jeunes gens qui survoltaient autour de cette belle jeune fille canadienne-française. Il avait gagné son cœur. D’autres photos prises à cette époque les montrent en train de faire du camping avec d’autres jeunes couples ou en train de marcher devant la Baie d’Hudson où mon père travaillait. Ils ont eu une histoire d’amour merveilleuse, à la grande consternation de la marraine de ma mère qui voulait qu’elle épouse un médecin. Mais mes parents savaient ce qu’ils voulaient. Après avoir traversé le cauchemar qu’a été la guerre, mon père était prêt à commencer la vie dans un champ de beaux rêves.

Let the Sun Shine In. Pastel, 31” x 26”

This is a portrait of my mother Lucille when she was in her late eighties, still baking bread from wheat she had ground herself, like the little red hen. I like her radiant smile, as she totally ignores the arthritis in  hands that are still capable of making delicious bread. In the painting, I replaced the grey apron she had been wearing that day with the colourful vegetable one that she gave me when she could no longer cook. Later, she moved into an assisted living facility where she was known as someone who was “beautiful inside and out.” I call this piece Let the Sun Shine In. That’s the song she used to sing to me when I was determined to pout, and I refused to see life’s blessings that were so obvious to her. Now I do!

 

Ceci est un tableau de ma mère Lucille quand elle avait presque 90 ans. Elle faisait encore du pain avec le blé qu’elle moulait elle-même, comme la petite poule rouge. J’aime son sourire radieux, elle qui se fichait royalement de l’arthrite dans des mains qui étaient toujours capables de faire du pain délicieux. Dans le tableau, j’ai remplacé le tablier gris qu’elle portait ce jour-là par celui avec des légumes aux belles couleurs qu’elle m’avait donné quand elle ne pouvait plus faire la cuisine. Plus tard, quand elle avait déménagé dans un foyer, elle était connue comme une femme qui était « belle, de corps et d’esprit. » J’intitule ce tableau « Let the Sun Shine In ». C’est la chanson qu’elle me chantait quand j’étais déterminée à bouder et à refuser de voir tous les bienfaits dans la vie qui lui étaient tellement évidents. Maintenant, je les vois!

Happy Trails to You. Pastel, 27” x 22”

This is a painting based on a small black and white photo of my brother Bob, taken in the early 1950s. He died tragically at 28, and it’s been very difficult for us to talk about him. When a family member is suddenly torn from your life, you are lost in a fog. You can’t quite dull the silent scream in your throat. For many years, I had a recurring dream of him coming back from the dead. I always knew he had died, each time in a different way. He could never tell me what had seen on the other side. His eyes had a sad, wistful expression, as if saying, “I miss you all so much! Even you, Louise-Peweese!” I hated the nickname that had made me cry as a child, but now, it’s his absence that brings tears to my eyes. Bob was very bright, fun-loving, and witty, with an exceptional talent for mimicking people. He used to make us laugh so hard we would cry. This is how I choose to remember him, with a teasing sparkle in his eye not meant to hurt but to provoke laughter. Cowboy Bob rode out into the sunset, but not out of our hearts. Happy trails to you.

 

Ce tableau est inspiré d’une petite photo en noir et en blanc de mon frère, Bob, au début des années cinquante. Il est mort tragiquement à l’âge de 28 ans et nous avons eu beaucoup de mal à parler de lui. Quand un membre de la famille vous est soudainement arraché, vous êtes perdu dans une sorte de brume. On ne peut pas tout à fait taire le cri silencieux qui reste pris dans la gorge. Pendant plusieurs années, j’avais toujours le même rêve de Bob revenant des morts. Je savais qu’il était mort, toujours d’une façon différente. Il ne pouvait jamais me dire ce qu’il avait vu de l’autre côté. Ses yeux étaient tristes et nostalgiques, comme s’il disait : « Vous me manquez tous, même toi, Louise-Peweese! » Je détestais ce sobriquet qui me faisait pleurer, mais aujourd’hui, c’est son absence qui me donne les larmes aux yeux. Bob était très intelligent, spirituel et bon vivant, avec un talent exceptionnel pour imiter les gens. Il nous faisait rire jusqu’aux larmes. C’est comme ça que je choisis de me le remémorer, avec une étincelle aux yeux destiné non pas à faire mal mais à susciter le rire. Cowboy Bob s’est éloigné dans le soleil couchant, mais non pas de nos cœurs. Bonne route à toi.

Affectionately, Lucille. Pastel, 19” x 15”

This painting is based on a small black and white photo of my mother when she was 15. In the dozen or so photos that we have of her as a schoolgirl, she appears as a cheerful, outgoing, and energetic young woman, bursting with life and having a deep effect on people. Years after she left her job at a youth organization, she continued to get letters of thanks from the high school students that she mentored, as well as notes from the teachers saying how much they missed her. All throughout her life, her remarkable sense of compassion and devotion was felt by everyone around her. When she worked at K-Mart, she often won the Employee of the Month award. She would always drop off homemade cookies at places where she shopped – even at her optometrist’s office. Shortly after she passed away, I had to pick up a pair of glasses. The dispensing optician offered me her condolences and said how much everyone in the office had loved my mother. I asked if it was because of the cookies, but she said, “Oh no! She radiated a kind of beauty that you just don’t see very often.” Affectionately, Lucille, from all of us.

 

Ce tableau est inspiré d’une petite photo en noir et en blanc de ma mère à 15 ans. Dans la douzaine de photos de jeunesse que nous avons, elle semble être une jeune femme joyeuse, avenante et énergique. Elle est pleine de vie et a un effet profond sur les autres. Longtemps après avoir quitté son emploi à une organisation de jeunesse, elle continuait à recevoir des lettres de remerciement de la part des étudiants à qui elle donnait des cours particuliers. Les professeurs lui envoyaient des lettres lui disant combien elle leur manquait. Tout à travers sa vie, son fort sentiment de compassion et de dévotion était apprécié par tous ceux qui l’entouraient. Quand elle travaillait à K-Mart, elle recevait souvent le prix de la meilleure employée du mois. Elle apportait toujours des biscuits maison aux magasins où elle faisait ses achats, même chez son optométriste. Peu après son décès, j’ai dû aller chercher une paire de lunettes. L’opticienne d’ordonnance m’a fait ses condoléances et m’a dit combien toute la clinique avait aimé ma mère. J’ai demandé si c’était à cause des biscuits. Elle a dit : « Oh non! Il émanait d’elle une sorte de beauté qu’on ne voit que rarement. » Affectueusement, Lucille, de nous tous.

Our French Heritage. Pastel, 16.5” by 14”

This painting is based on photos I took of my children in France where I had rented a beautiful 18th-century house. Here, they have just caught some big frogs. I jokingly told them that frogs were part of their heritage, since that's what the French in Manitoba are called. I love the kids’ delight, playing in the lovely gardens. In this painting, I didn’t use any brown in their hair or faces. I gravitated to colours that I least expected – blues, greens, and magentas. I felt that these colours helped to convey the joie de vivre that exuded from every pore.

 

Ce tableau est inspiré de photos de mes enfants que j’ai prises en France où j’avais loué une belle maison du 18ème siècle. Ici, ils viennent de capturer de grosses grenouilles. Je leur ai dit en plaisantant que les grenouilles faisaient partie de leur héritage français puisque c'est ça ce qu'on appelle les Français au Manitoba. J’ai adoré le plaisir qu’ils ont eu à jouer dans les magnifiques jardins. Dans ce tableau, je n’ai pas utilisé de brun dans leurs cheveux ni dans leur visage. Je me suis tournée vers des couleurs auxquelles je ne m’attendais pas – le bleu, le vert, le violet. Je sentais que ces couleurs pouvaient mieux transmettre la joie de vivre qui émanait de chaque pore. 

Sisters. Pastel, 20” x 14”

This painting is based on one of the few childhood photos I have. My sister was born when I was 2½, and that is my earliest memory. My mother brought home from the hospital this beautiful baby that she showed off to all the neighbours, with me in tow. I was ecstatic. I had two older brothers, but now I had my own little sister! We played like the best of friends. Never fought. I couldn’t have been happier having a little sister. On the day my father took this photo, we were playing cowboys, as usual. I was pouring a glass of “whiskey” from a 7-Up bottle. The photo was in black and white, but I remember the colours so vividly: the little red cup, my checkered shirt (handed down from my brothers), my sister’s brown and yellow cowboy shirt (handed down from me). We imagined so many enthralling games in our back yard with a goldfish pond and rock garden. The neighbourhood kids were always at our place, and our yard was a beehive of life, joy, and fun. Our haircuts may have been the worst ever, but we didn’t care. We were oblivious to our worn-out clothes, and we had few toys, but our imaginations more than made up for the riches we didn’t have. We had the best childhoods ever, thanks to parents who understood what love was.

  

Ce tableau est inspiré d’une des rares photos que j’ai de mon enfance. Ma sœur est née quand j’avais deux ans et demi, et c’est mon plus ancien souvenir. Ma mère a rapporté ce beau bébé de l’hôpital et elle l’a montré à tous les voisins, avec moi en remorque. J’en étais ravie. J’avais deux frères aînés, mais maintenant, j’avais ma propre petite sœur! Nous étions de bonnes amies, pas seulement des sœurs. On ne se disputait jamais. Je n’aurais pas pu être plus heureuse maintenant que j’avais une petite sœur. Le jour où mon père a pris cette photo nous étions en train de jouer aux cowboys, comme d’habitude. Je versais du « whiskey » d’une bouteille de 7-Up. La photo était en noir et en blanc, mais je me souviens vivement de toutes les couleurs : la petite tasse rouge, ma chemise carottée (qui avait servi à mes frères), la chemise brune et jaune de cowboy que portait ma sœur (qui m’avait servi). On imaginait tant de jeux envoûtants dans notre petite cour derrière laquelle se trouvait un bassin aux poissons rouges et un jardin de rocailles. Les enfants du voisinage se rendaient toujours chez nous. Notre cour était une ruche de vie, de joie et de jeux. Nos coiffures étaient peut-être les pires au monde, mais on s’en fichait. On était insensible à nos vêtements d’occasion, et nous avions peu de jouets, mais notre imagination compensait de loin les richesses que nous n’avions pas. On a eu une belle enfance, grâce à des parents qui savaient ce que c’était que l’amour.

The Best Things in Life are Free. Pastel, 26” x 20”

 My parents had a lot of fun together. They had many friends and loved to laugh and have a good time. My mother took on side jobs to pay for music lessons or home improvements. My father was known for his bottom-basement shopping skills. My parents lived frugally and had no financial worries in their old age. We were not wealthy by any stretch of the imagination, but we never felt underprivileged. We learned that luxury is not a necessity and that the best things in life are free.

  

Mes parents ont toujours eu beaucoup de plaisir ensemble. Ils avaient beaucoup d’amis et ils aimaient rire et s’amuser. Ma mère travaillait à temps partiel pour payer des leçons de musique ou des rénovations. Mon père, quant à lui, était toujours à la quête d’aubaines. Mes parents ont vécu frugalement et n’ont eu aucun souci financier pendant leur vieillesse. On n’était nullement riche, mais on ne manquait de rien. On a appris que le luxe n’est pas une nécessité et que les meilleures choses dans la vie sont gratuites.

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